NOWACK
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funboy2b
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NOWACK
http://www.nowack-tuning.de/
On trouve très peu d'informations sur ce preparateur, mais quelques revues ont testés certains modeles :D C'est du violent...
funboy2b- Membre
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Localisation : Corse et Bretagne
Voiture(s) : Etudiant a mi temps
Re: NOWACK
Absolutely fabulous – Une bombe M5 de 503 ch!!!
Nowack invente des machines de guerre, surpuissantes, monstrueuses, démoniaques. Mais oublie de fournir les adjectifs pour les definir. Superlatifs ou exclamations, les mots me manquent…
Je ne vous présente pas la M5. Cet outil munichois que les riches et belliqueux pères de familles s'amusent à emmener vite, loin, dans l'anonymat le plus complet. D'aucuns, motivés par le seul et noble désir de créer l'ultime objet de convoitise, développent des versions encore plus rapides, encore plus puissantes, encore plus sûres, simplement "plus" ... Nowack, société allemande tout autant habilitée à préparer des 406 Hdi que des BMW dopées, est de ceux-ci. L'affaire se trame au cœur de locaux immaculés, que ne renierait pas un bureau d'étude de constructeur. Ici, cinq braves gars, pour certains ingénieurs font fi de toute considération rationnelle, avec leur passion pour seule motivation. Quand, d'arrache-pied, ils bossent six mois sur un projet, naissent des péniches de 4,78 m, de noir vêtues, campées à ras le soi sur des bottes de sept lieues, et nanties de poumons qui essoufflent les miens. La voiture que vous avez sous les yeux, et qu'avant mes collègues européens j'ai eu l'opportunité de conduire, n 'a plus rien de commun avec le concept automobile tel que nous le pratiquons au quotidien. Certes, sa relative sobriété esthétique, en tous points conforme à la version de série, peut passer pour de la timidité. Mais son pouvoir, sa force, son âme, sont d'une autre étoffe. De celle des héros, penserait-on bien pompeusement, oubliant qu'il ne s'agit, encore et toujours, que d'une vile machine montée sur roues. Les tripes et le myocarde du conducteur occasionnel, de leur côté, pensent autrement. Les fidèles d'Option Auto me savent dithyrambique au contact de bêtes de la route. De rares fois par le passé, j'ai testé des autos laissant un souvenir impérissable. La M3 H&H Provos, la Super 5 GT Turbo GT Tuning, la Ruf Turbo R, ou, plus récemment, la Série 3 Hartge à moteur M5. La de cette trempe. Tel un jeu découvrant le plaisir, j'ai quitté avec un sourire en banane. C dire : elle m'a ému...
Riez, gondolez-vous, fendez-vous la poire à qui mieux mieux si cela vous chante, comme certains gueux de la rédaction à la simple vue de ma trombine après cet essai. N'empêche, mes p'tits loups, moi, j'ai mis mes fesses dans la bestiole. Y laissant, du même coup, quelques gouttes de sueur, quelques larmes et un ersatz de dentier Sans froufrous ni falbalas, sans trompettes ni grosse caisse, la M5 Nowack Auto+Sport revendique 503 ch... Vous avez bien lu, et je l'ai bien senti... Pour ce faire, le gros V8 de 4,9 litres s'est vu greffer une admission complète avec filtre sport et conduits spécifiques, un double Vanos maison, un échappement inox (sans suppression de catalyseurs) et une électronique au poil. Entre autres carabistouilles rigolotes, vous prendrez le soin de relever que le rupteur est déplacé de 7 à 7 600 tr/mn, que la TV fonctionne désormais en roulant et que le limitateur, castrateur s'il en est, est passé aux oubliettes.
Un point que je n'ai pas manqué d'intégrer, autant excité qu'apeuré à l'idée d'approcher la vitesse maximale de l'engin. D'aucuns, bien informés, annonçaient la version de série à près de 292 km/h. La Nowack, gentiment, filoche à 315 chrono... Les raisons de mes pleurs, de mes émotions, de mon vibrato de tripailles ? Dans le désordre, le ronron, Ie hurlement, la symphonie et le miaulement de chatte dépravée. La douceur, l'onctuosité, la souplesse, la violence et la rage. Le confort, le silence, la douceur, les glissades et la force centrifuge, sensible. Culture du paradoxe ? A coup sûr. C'est là que cette lourde, très lourde berline, excelle, sans concurrence possible. A la différence de bien des sportives pour lesquelles concession est affaire de trahison, la Nowack met sa technologie et sa force au seul service de son conducteur. A bord, le silence règne en maître. Ralenti calé sur un imperturbable 600 tr/mn, sellerie cuir moelleuse, embrayage doux comme une fesse d'adolescente (bien que résistant à 72 mkg de couple ... ), suspension inquiète pour vos vertèbres, l'ambiance est au serein. Maman veut faire des courses ? Aucun souci. ESP en branle avec un pack de 12 oeufs sous le pied, la M5 se conduit comme un vélo pendant que les marmots profitent du dernier épisode des Schtroumpfs en Tanzanie. Papa, débranché, veut tourner à Hockenheim ? Qu'il fasse.,..
Sans aucune modification, sans même changer de pneus (des Yokohama AVS particulièrement tolérants ... ), le bête passe de la piste à l'autobahn avec bonheur. Quand certaines profitent d'étriers à 4 pistons sur le train avant, la bavaroise en embarque à l'arrière. Pincés par des plaquettes mixtes course/route, les disques façon plat à tagines n'ont de freins que le nom. "Grappin" leur conviendrait mieux. La suspension, développée par Eibach et Sachs spécialement pour l'auto, combine avec un talent certain tenue de route et confort. Faible roulis (barres gros diamètre), grip conséquent, garde au sol suffisante, la coupe est pleine. Le débordement, obligé, survient quand l'envie vous prend d'ouvrir les gaz. Les premiers tours de roue, sur le chemin du site photo, je les ai fait à côté du très accorte Stefan Goldschmidt, directeur des ventes et chef RP chez Nowack.
Je vous le dis tout de go: si d'aventure vous essayez un jour une auto velue, ne vous laissez pas promener, avant de prendre le cerceau, par un expert de la marque, pilote à ses heures perdues, et fort de 7 ans d'expérience chez Brabus... Ma bouille épanouie ayant visiblement plu à l'animal, j'ai eu droit à la panoplie pour néophyte hexagonal : travers, burns, gros freinages, coups de gaz intempestifs, etc. N'étant pas du genre à m'en laisser montrer par un espiègle conducteur, c'est non sans une certaine excitation que je lui ai arraché le plip des mains, histoire d'aller mettre un peu de gaz. Claquement de porte sourd, sièges, volant et rétros réglables électriquement... bien installé, j'ai doucement attaqué par un parcours urbain.
Là, première surprise : je roulerais en 530d, les sensations seraient comparables. Seul le caverneux de l'échappement, presque agressif au. tympan lors des sous-régimes, appelle un minimum de maintien. A peine commençai-je à assimiler le fonctionnement du GPS que la sortie de la ville m'apparut telle la sainte vierge. Mettez vous à ma place l'espace de deux secondes. Vous êtes sur le deuxième rapport, à 70 km/h, là route est libre à perte de vue et vous supposez avoir 503 ch tapis un mètre devant vous. Vous faites quoi ? Vous ouvrez, on est bien d'accord. Et vous commettez l'erreur du bleu de Bresse trop fraîchement sorti de l'affinoir... En seconde à 60 les gars, c'est sucette. Comme je vous le dis. A 4.000 tr/mn le couple maxi (64 mkg ... ) est atteint depuis 400 tr déjà, et cela se sent. Les dociles pneus japonais digèrent votre enthousiasme dans un crissement d'émoi, aussi enchaînez-vous la troisième, vu que vous pointez à 1 00 km/h. Erreur de nouveau ! Le tableau de bord crépite comme celui d'un Airbus en perdition, ESP, ABS, DSC, ASC+T, que sais-je encore, suppliant votre clémence. Sur les trois premiers rapports, ça patine, ça se gondole, ça dérive. Qu'on se le dise. Avec l'arrivée sur l'autoroute, les choses se gâtent. La parabolique d'entrée se négocie sur des blancs en neige, un stock d'ave maria en bandoulière. La voiture en ligne, enfin, je m'autorise le gros pot de saucé piquante. Mon Dieu... Pratiquant ou non, on se surprend à apprécier d'avoir été baptisé. Ce bruit, mes enfants... Pour la première fois, je suis dans un tambour de machine à laver le linge. Hurlant, claquant, sourd, oppressant, le V8 catapulte plus qu'il ne pousse. Jusqu'à 6.000 tr/mn, en tous cas. Avant, c'est le séisme. Au-delà, c'est le cataclysme. Jusqu'au rupteur, la M5 se fait moto. Elle miaule, crie, bouillonne, au point que le bitume plisse sur son passage. Je vais déjà tellement vite que je me mélange les pinces dans les commodos. Une nouille en gelée débotte à 170 avec sa S500 raide de neuve. Tu te pousses, triple buse ! A cette allure, pour info, je croise en troisième...
Quelques coups de soleil au Xénon plus tard, le trublion étoilé s'est rangé docilement. Du coup, jonquille à toc. Cette fois, je refuse d'y croire. La quatre monte à 230, avec cette facilité qu'ont les voitures du quotidien à s'arracher d'un feu rouge... Je frôle l'infarctus quand en posant la cinq, en courbe à droite, le témoin d'ESP clignote. Les sucettes à 235, je gère pas! En une minute d'autoroute, j'ai cru mouiller mon caleçon, ne jamais revoir la femme de ma vie et trépasser ancré sur le coffre d'une Mercedes. Ça va trop vite, d'autant que je filoche désormais à 270 km/h. Machinalement, je monte la six, remerciant BMW de ne pas disposer de boîte 7, en espérant connaître un moment de répit... sans succès. Sur le dernier rapport, que vous me croyiez ou non, ça pousse encore. Pas doucement, avec du couple. Ça pousse fort, avec souffle, avec hargne, au rythme des inépuisables gamelles. Fatigué, je lâcherai à 305 compteur pour 300 réels, dixit le chrono. Rassurez-vous, elle montait encore, et facilement. Aussi vais-,je croire Nowack qui annonce 315 efficaces à 325 compteur. Jouant avec mes nerfs, redoutant qu'un rare usager ne traverse trois files pour renifler la mienne, j'ai alors sauté sur les freins, comme un coureur après un sprint.
Pensant revenir sur terre, j'ai ressenti mon deuxième et dernier malaise de la journée. 4 étriers à 4 pistons, d'un rapide calcul sur mon boulier en bois tamoul, ça fait 16 ch’tis vérins qui vous accrochent par terre. Et moi de comprendre, aux écarts du train arrière dans cette inoubliable courbe rapide doublée de raccords saillants, qu'on ne passe pas de 300 à 120 avec une propulsion de 1,8 t, même chaussée en 19", sans manquer de voir les quatre sorties inox passer devant. De retour auprès de mon fidèle Yannick, qui s'impatientait un peu sur son aire de parking, j'ai pu reprendre mes esprits. Une question subsiste, pourtant, hantant mes nuits: si j'ai vécu un baptême, au volant d'une bombe, plus qu'un chant du cygne sans lendemain possible, que vais-je essayer ces jours prochains?!
Frederic Lardenois – Photos Y. Parot
Nowack invente des machines de guerre, surpuissantes, monstrueuses, démoniaques. Mais oublie de fournir les adjectifs pour les definir. Superlatifs ou exclamations, les mots me manquent…
Je ne vous présente pas la M5. Cet outil munichois que les riches et belliqueux pères de familles s'amusent à emmener vite, loin, dans l'anonymat le plus complet. D'aucuns, motivés par le seul et noble désir de créer l'ultime objet de convoitise, développent des versions encore plus rapides, encore plus puissantes, encore plus sûres, simplement "plus" ... Nowack, société allemande tout autant habilitée à préparer des 406 Hdi que des BMW dopées, est de ceux-ci. L'affaire se trame au cœur de locaux immaculés, que ne renierait pas un bureau d'étude de constructeur. Ici, cinq braves gars, pour certains ingénieurs font fi de toute considération rationnelle, avec leur passion pour seule motivation. Quand, d'arrache-pied, ils bossent six mois sur un projet, naissent des péniches de 4,78 m, de noir vêtues, campées à ras le soi sur des bottes de sept lieues, et nanties de poumons qui essoufflent les miens. La voiture que vous avez sous les yeux, et qu'avant mes collègues européens j'ai eu l'opportunité de conduire, n 'a plus rien de commun avec le concept automobile tel que nous le pratiquons au quotidien. Certes, sa relative sobriété esthétique, en tous points conforme à la version de série, peut passer pour de la timidité. Mais son pouvoir, sa force, son âme, sont d'une autre étoffe. De celle des héros, penserait-on bien pompeusement, oubliant qu'il ne s'agit, encore et toujours, que d'une vile machine montée sur roues. Les tripes et le myocarde du conducteur occasionnel, de leur côté, pensent autrement. Les fidèles d'Option Auto me savent dithyrambique au contact de bêtes de la route. De rares fois par le passé, j'ai testé des autos laissant un souvenir impérissable. La M3 H&H Provos, la Super 5 GT Turbo GT Tuning, la Ruf Turbo R, ou, plus récemment, la Série 3 Hartge à moteur M5. La de cette trempe. Tel un jeu découvrant le plaisir, j'ai quitté avec un sourire en banane. C dire : elle m'a ému...
Riez, gondolez-vous, fendez-vous la poire à qui mieux mieux si cela vous chante, comme certains gueux de la rédaction à la simple vue de ma trombine après cet essai. N'empêche, mes p'tits loups, moi, j'ai mis mes fesses dans la bestiole. Y laissant, du même coup, quelques gouttes de sueur, quelques larmes et un ersatz de dentier Sans froufrous ni falbalas, sans trompettes ni grosse caisse, la M5 Nowack Auto+Sport revendique 503 ch... Vous avez bien lu, et je l'ai bien senti... Pour ce faire, le gros V8 de 4,9 litres s'est vu greffer une admission complète avec filtre sport et conduits spécifiques, un double Vanos maison, un échappement inox (sans suppression de catalyseurs) et une électronique au poil. Entre autres carabistouilles rigolotes, vous prendrez le soin de relever que le rupteur est déplacé de 7 à 7 600 tr/mn, que la TV fonctionne désormais en roulant et que le limitateur, castrateur s'il en est, est passé aux oubliettes.
Un point que je n'ai pas manqué d'intégrer, autant excité qu'apeuré à l'idée d'approcher la vitesse maximale de l'engin. D'aucuns, bien informés, annonçaient la version de série à près de 292 km/h. La Nowack, gentiment, filoche à 315 chrono... Les raisons de mes pleurs, de mes émotions, de mon vibrato de tripailles ? Dans le désordre, le ronron, Ie hurlement, la symphonie et le miaulement de chatte dépravée. La douceur, l'onctuosité, la souplesse, la violence et la rage. Le confort, le silence, la douceur, les glissades et la force centrifuge, sensible. Culture du paradoxe ? A coup sûr. C'est là que cette lourde, très lourde berline, excelle, sans concurrence possible. A la différence de bien des sportives pour lesquelles concession est affaire de trahison, la Nowack met sa technologie et sa force au seul service de son conducteur. A bord, le silence règne en maître. Ralenti calé sur un imperturbable 600 tr/mn, sellerie cuir moelleuse, embrayage doux comme une fesse d'adolescente (bien que résistant à 72 mkg de couple ... ), suspension inquiète pour vos vertèbres, l'ambiance est au serein. Maman veut faire des courses ? Aucun souci. ESP en branle avec un pack de 12 oeufs sous le pied, la M5 se conduit comme un vélo pendant que les marmots profitent du dernier épisode des Schtroumpfs en Tanzanie. Papa, débranché, veut tourner à Hockenheim ? Qu'il fasse.,..
Sans aucune modification, sans même changer de pneus (des Yokohama AVS particulièrement tolérants ... ), le bête passe de la piste à l'autobahn avec bonheur. Quand certaines profitent d'étriers à 4 pistons sur le train avant, la bavaroise en embarque à l'arrière. Pincés par des plaquettes mixtes course/route, les disques façon plat à tagines n'ont de freins que le nom. "Grappin" leur conviendrait mieux. La suspension, développée par Eibach et Sachs spécialement pour l'auto, combine avec un talent certain tenue de route et confort. Faible roulis (barres gros diamètre), grip conséquent, garde au sol suffisante, la coupe est pleine. Le débordement, obligé, survient quand l'envie vous prend d'ouvrir les gaz. Les premiers tours de roue, sur le chemin du site photo, je les ai fait à côté du très accorte Stefan Goldschmidt, directeur des ventes et chef RP chez Nowack.
Je vous le dis tout de go: si d'aventure vous essayez un jour une auto velue, ne vous laissez pas promener, avant de prendre le cerceau, par un expert de la marque, pilote à ses heures perdues, et fort de 7 ans d'expérience chez Brabus... Ma bouille épanouie ayant visiblement plu à l'animal, j'ai eu droit à la panoplie pour néophyte hexagonal : travers, burns, gros freinages, coups de gaz intempestifs, etc. N'étant pas du genre à m'en laisser montrer par un espiègle conducteur, c'est non sans une certaine excitation que je lui ai arraché le plip des mains, histoire d'aller mettre un peu de gaz. Claquement de porte sourd, sièges, volant et rétros réglables électriquement... bien installé, j'ai doucement attaqué par un parcours urbain.
Là, première surprise : je roulerais en 530d, les sensations seraient comparables. Seul le caverneux de l'échappement, presque agressif au. tympan lors des sous-régimes, appelle un minimum de maintien. A peine commençai-je à assimiler le fonctionnement du GPS que la sortie de la ville m'apparut telle la sainte vierge. Mettez vous à ma place l'espace de deux secondes. Vous êtes sur le deuxième rapport, à 70 km/h, là route est libre à perte de vue et vous supposez avoir 503 ch tapis un mètre devant vous. Vous faites quoi ? Vous ouvrez, on est bien d'accord. Et vous commettez l'erreur du bleu de Bresse trop fraîchement sorti de l'affinoir... En seconde à 60 les gars, c'est sucette. Comme je vous le dis. A 4.000 tr/mn le couple maxi (64 mkg ... ) est atteint depuis 400 tr déjà, et cela se sent. Les dociles pneus japonais digèrent votre enthousiasme dans un crissement d'émoi, aussi enchaînez-vous la troisième, vu que vous pointez à 1 00 km/h. Erreur de nouveau ! Le tableau de bord crépite comme celui d'un Airbus en perdition, ESP, ABS, DSC, ASC+T, que sais-je encore, suppliant votre clémence. Sur les trois premiers rapports, ça patine, ça se gondole, ça dérive. Qu'on se le dise. Avec l'arrivée sur l'autoroute, les choses se gâtent. La parabolique d'entrée se négocie sur des blancs en neige, un stock d'ave maria en bandoulière. La voiture en ligne, enfin, je m'autorise le gros pot de saucé piquante. Mon Dieu... Pratiquant ou non, on se surprend à apprécier d'avoir été baptisé. Ce bruit, mes enfants... Pour la première fois, je suis dans un tambour de machine à laver le linge. Hurlant, claquant, sourd, oppressant, le V8 catapulte plus qu'il ne pousse. Jusqu'à 6.000 tr/mn, en tous cas. Avant, c'est le séisme. Au-delà, c'est le cataclysme. Jusqu'au rupteur, la M5 se fait moto. Elle miaule, crie, bouillonne, au point que le bitume plisse sur son passage. Je vais déjà tellement vite que je me mélange les pinces dans les commodos. Une nouille en gelée débotte à 170 avec sa S500 raide de neuve. Tu te pousses, triple buse ! A cette allure, pour info, je croise en troisième...
Quelques coups de soleil au Xénon plus tard, le trublion étoilé s'est rangé docilement. Du coup, jonquille à toc. Cette fois, je refuse d'y croire. La quatre monte à 230, avec cette facilité qu'ont les voitures du quotidien à s'arracher d'un feu rouge... Je frôle l'infarctus quand en posant la cinq, en courbe à droite, le témoin d'ESP clignote. Les sucettes à 235, je gère pas! En une minute d'autoroute, j'ai cru mouiller mon caleçon, ne jamais revoir la femme de ma vie et trépasser ancré sur le coffre d'une Mercedes. Ça va trop vite, d'autant que je filoche désormais à 270 km/h. Machinalement, je monte la six, remerciant BMW de ne pas disposer de boîte 7, en espérant connaître un moment de répit... sans succès. Sur le dernier rapport, que vous me croyiez ou non, ça pousse encore. Pas doucement, avec du couple. Ça pousse fort, avec souffle, avec hargne, au rythme des inépuisables gamelles. Fatigué, je lâcherai à 305 compteur pour 300 réels, dixit le chrono. Rassurez-vous, elle montait encore, et facilement. Aussi vais-,je croire Nowack qui annonce 315 efficaces à 325 compteur. Jouant avec mes nerfs, redoutant qu'un rare usager ne traverse trois files pour renifler la mienne, j'ai alors sauté sur les freins, comme un coureur après un sprint.
Pensant revenir sur terre, j'ai ressenti mon deuxième et dernier malaise de la journée. 4 étriers à 4 pistons, d'un rapide calcul sur mon boulier en bois tamoul, ça fait 16 ch’tis vérins qui vous accrochent par terre. Et moi de comprendre, aux écarts du train arrière dans cette inoubliable courbe rapide doublée de raccords saillants, qu'on ne passe pas de 300 à 120 avec une propulsion de 1,8 t, même chaussée en 19", sans manquer de voir les quatre sorties inox passer devant. De retour auprès de mon fidèle Yannick, qui s'impatientait un peu sur son aire de parking, j'ai pu reprendre mes esprits. Une question subsiste, pourtant, hantant mes nuits: si j'ai vécu un baptême, au volant d'une bombe, plus qu'un chant du cygne sans lendemain possible, que vais-je essayer ces jours prochains?!
Frederic Lardenois – Photos Y. Parot
funboy2b- Membre
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Re: NOWACK
Ca c'est du reportage !!!
BMWXP- Big Boss
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Re: NOWACK
Les reportages d'option auto c'etait quelque chose
Tu vis presque le moment
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funboy2b- Membre
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Re: NOWACK
Je n'aurais qu'une chose à dire.....
:cheers:
:cheers:
Sky'- Membre d'honneur
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Re: NOWACK
Impressionant et puis le recit est super on s'y croirait
K'n@rdo63- Super Modo
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Re: NOWACK
Excellent
Je veux la même
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ced-46- Fan
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Re: NOWACK
Nowack a mis au point une prepa pour la M6, 612ch, O-200 en moins de 11s je crois Je vais essayer de retrouver le lien
funboy2b- Membre
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Re: NOWACK
Nowack propose désormais 3 prépas moteur sur le V10 (ECU tuning - 524hp/540nm, Engine Kit N550 - 562hp/548nm, Engine Kit N600 - 613hp/565nm) Pour plus d'infos (perfs, courbes, prix....) venez ici : http://www.m5board.com/vbulletin/a [...] 1143615880
0-100 en 3.8
0-200 en 10.7s
Mon preparateur preferé :
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funboy2b- Membre
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Voiture(s) : Etudiant a mi temps
Re: NOWACK
:shock:0-100 en 3.8
les motards n'ont qua bien se tenir :twisted:
ber- Membre d'honneur
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Voiture(s) : ex 318ie30 , 320ie36 , 328ie36 , 325i E30 M-teckII , 320ie36 , 328i coupè e36 individual
Re: NOWACK
Et les pneus aussi
Sky'- Membre d'honneur
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Re: NOWACK
funboy2b a écrit:Les reportages d'option auto c'etait quelque chose
Tu vis presque le moment
Frédéric Lardenois est un super reporter comme je les adore! Il est réellement capable de retraduire par des mots des émotions extêmes et le pire c'est qu'il se permet d'y ajouter une touche d'humour plus que présente et plaisante...
LE digne successeur de Sous-Pape. Les lecteur d'anciens Option Auto se souviendront de Joël Pape, ancien rédacteur en chef d'Option Auto et dont la prose m'a parfois fait pleuré, parfois fait rire, lors de ses essais de bavaroises... C'est peut-être bien lui qui a fait naître, s'éveiller et grandir en moi cette passion dévorante que j'ai aujourd'hui pour les bavaroises...
Grogaz- Membre d'honneur
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Localisation : Cambrousse du 44 sud
Voiture(s) : 323ti Sport Edition / 850ciA / X3 3,0iA / 218dA GranCoupé
N400
Ce préparateur propose aussi une version 404 ch de la e46 m3 ... trèèèès méchant ... du vrai atmosphérique
Néjib Chaieb- Newbie
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Age : 43
Messages : 3
Date d'inscription : 07/12/2009
Localisation : Tunisie
Voiture(s) : M3 e46
Re: NOWACK
Hello, impressionnant !!!!
PG06- Passionné(e)
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Age : 58
Messages : 3258
Date d'inscription : 11/06/2009
Localisation : 06 NICE
Voiture(s) : EX BMW NEW NIKE shoes !!
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